Résistance à l’artémisinine – Une course contre la montre



En mai 2025, les responsables de la santé des pays africains où le paludisme est endémique et leurs partenaires internationaux ont appelé à une action renforcée pour lutter contre la résistance aux médicaments antipaludiques, un défi croissant qui menace de compromettre les progrès durement acquis dans la lutte contre l’une des maladies les plus mortelles en Afrique.
Réuni en marge de la 78e Assemblée mondiale de la Santé qui se tenait au Rwanda, ce rassemblement de haut vol a mis en lumière l’urgente nécessité d’une action coordonnée pour contenir la propagation de la résistance aux médicaments antipaludiques de première ligne.
« La résistance aux médicaments antipaludiques est une menace pour toutes les communautés de ce continent » a fait remarquer le Dr Sabin Nsanzimana, ministre de la Santé du Rwanda. « Elle exige une réponse commune, fondée sur la science, la solidarité et la rapidité. »
L’événement parallèle a réuni une puissante coalition de co-organisateurs, dont l’Érythrée, l’Éthiopie, la Namibie, le Soudan du Sud, l’Ouganda, la République-Unie de Tanzanie et la Zambie. Parmi les partenaires de soutien figuraient l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Medicines for Malaria Venture (MMV), le Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme et les Centres africains pour le contrôle et la prévention, le Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme et les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (Africa CDC). La lutte contre la résistance aux médicaments antipaludiques est une priorité essentielle en matière de santé publique, en particulier dans la région africaine, qui supporte 95 % de la charge mondiale du paludisme. Selon le dernier rapport mondial sur le paludisme de l’OMS, quatre pays d’Afrique de l’Est –l’Érythrée, le Rwanda, l’Ouganda et la République-Unie de Tanzanie – ont confirmé la présence d’une résistance partielle à l’artémisinine, le composé principal des traitements les plus efficaces contre le paludisme à P. falciparum. Une résistance est également suspectée dans d’autres pays, notamment en Éthiopie, en Namibie, au Soudan et en Zambie.
La résistance aux médicaments est due à plusieurs facteurs, tels que l’utilisation de médicaments de qualité inférieure ou contrefaits et le non-respect des schémas thérapeutiques jusqu’à leur terme. Protéger l’efficacité des médicaments antipaludiques à base d’artémisinine est désormais une coursecontre la montre. Compte tenu de la forte dépendance à l’égard des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT) en Afrique, un échec complet du traitement pourrait avoir des conséquences très graves.


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